Une journée mouvementée hier...
Les relations entre Réseau Ferré de France et le Tarn-et-Garonne (élus comme associations de défense) se sont compliquées hier. Le conseil général entend mener le combat...
Le projet de création d’une ligne ferrée à grande vitesse (LGVLGVUne Ligne à Grande Vitesse est une ligne ferroviaire construite spécialement pour permettre la circulation de trains à grande vitesse.) a donné lieu hier à une véritable rupture de confiance entre les élus et les associations d’un côté, et Réseau Ferré de France (RFFRFFRéseau Ferré de France est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1997, par une scission limitée à partir de la SNCF. Il est chargé de l’entretien, du développement, de la cohérence et de la mise en valeur des voies ferrées françaises.) de l’autre.
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si lors de la session budgétaire du conseil général, Jean-Michel Baylet, qui fait régulièrement un rapport au regard des perturbations que le projet sème dans les communes traversées par la LGVLGVUne Ligne à Grande Vitesse est une ligne ferroviaire construite spécialement pour permettre la circulation de trains à grande vitesse. et chez les futurs riverains de cette infrastructure, a campé une position sans appel.
10 h 35 : « Pas d’écoute… pas de financement »
« Je note que des points sensibles subsistent. C’est le cas sur Auvillar, où les mesures demandées pourraient générer un surcoût jusqu’à 115 m€, sur Bénis à Castelsarrasin ; sur Pompignan et Campsas ; sur Lacourt-Saint-Pierre et Montbeton ; également sur Bressols qui doit accueillir la nouvelle gare… Autant de situations qui, malgré nos demandes, n’ont pas été satisfaites. Dans ce contexte, il est hors de question que nous nous engagions financièrement à hauteur des 25,2 m€ requis. Avec la députée Sylvia Pinel, et en présence du préfet, j’ai signifié aux responsables de RFFRFFRéseau Ferré de France est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1997, par une scission limitée à partir de la SNCF. Il est chargé de l’entretien, du développement, de la cohérence et de la mise en valeur des voies ferrées françaises. que la convention financière ne serait présentée à l’Assemblée Départementale qu’une fois satisfaites les demandes des élus et des riverains que nous relayons depuis maintenant plus d’un an auprès des diverses instances. »
Compte tenu de l’importance du projet, Jean-Michel Baylet a annoncé son intention de proposer prochainement le recrutement d’une personne qualifiée de « Mr ou Mme LGVLGVUne Ligne à Grande Vitesse est une ligne ferroviaire construite spécialement pour permettre la circulation de trains à grande vitesse. » pour suivre ce dossier dans sa phase activité, afin d’aider les communes à bien appréhender les impacts d’une telle réalisation et obtenir les compensations les plus appropriées.
Ce que ne savaient pas les conseillers généraux en écoutant Jean-Michel Baylet, c’est que dans le même temps, dans les salons de l’Etap-Hôtel à Montauban, Réseau Ferré de France avait réuni élus communaux et associations de défense (de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne). Quelle ne fut pas leur amère surprise de constater que le rendez-vous présumé technique était en réalité la présentation des tracés sans que toutes les modifications souhaitées aient été retenues. Aussi ont-ils décidé de quitter illico la réunion et de se rendre au… conseil général.
11 h 25 : « Tout est remis en cause »
Quittant un instant l’assemblée, Jean-Michel Baylet a reçu les maires de Campsas, Pompignan, Fabas, Lacourt-Saint-Pierre (qui représentait Montbeton) et Saint-Porquier (en accord avec Castelsarrasin). « Tout est remis en cause, on revient un an en arrière ! » a rapporté Alain Belloc, relayant la colère des maires et des associations. « Aussi nous demandons au conseil général de suspendre tout financement. » Jean-Michel Baylet les a informés des mesures annoncées quelques minutes avant leur visite, faisant partager sa propre colère. « Non seulement nous sommes à vos côtés et celui des associations, mais nous allons mener le combat. L’ingénieur qui va être recruté sera votre interlocuteur et celui des associations de riverains. Son expertise sera précieuse, surtout sur le plan technique. Je suis d’autant plus en colère que nous pensions être parvenus à une solution convenable. Il est hors de question que RFFRFFRéseau Ferré de France est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1997, par une scission limitée à partir de la SNCF. Il est chargé de l’entretien, du développement, de la cohérence et de la mise en valeur des voies ferrées françaises. passe en force. Nous maintiendrons notre position tant que les demandes que nous formulons en Tarn-et-Garonne ne sont pas entendues. »
16 h 40 : « Un véritable simulacre de concertation »
Plus tard dans l’après-midi, des membres de l’Association des Territoires Traversés par la LGVLGVUne Ligne à Grande Vitesse est une ligne ferroviaire construite spécialement pour permettre la circulation de trains à grande vitesse., la députée Sylvia Pinel et un représentant du conseil général se sont rendus en préfecture de Région, conviés à une énième réunion. Même sujet, même effets… « Un véritable simulacre de concertation ! » martelait la députée Sylvia Pinel. « Depuis le début du projet LGVLGVUne Ligne à Grande Vitesse est une ligne ferroviaire construite spécialement pour permettre la circulation de trains à grande vitesse., nous nous battons, élus et associations, pour que le tracé impacte le moins possible les populations de notre département. Pour rappel, le Tarn-et-Garonne compte 70 km de voie LGVLGVUne Ligne à Grande Vitesse est une ligne ferroviaire construite spécialement pour permettre la circulation de trains à grande vitesse.… Or la concertation proposée n’est qu’un alibi, sans contenu, irrespectueux des riverains et des élus locaux dont je partage la colère. Il n’est pas permis d’agir de la sorte. Il faut que tout le monde prenne ses responsabilités, notamment RFFRFFRéseau Ferré de France est un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) français créé en 1997, par une scission limitée à partir de la SNCF. Il est chargé de l’entretien, du développement, de la cohérence et de la mise en valeur des voies ferrées françaises. et l’État. Nous prendrons les nôtres… »
Un clash qui doit impérativement permettre de remettre en avant les variantes validées par le Tarn-et-Garonne. Sans quoi la négociation s’annonce très compliquée…
Mobilité et déplacements à l’étude
Jean-Michel Baylet a proposé le lancement d’une étude sur la mobilité et les déplacements en Tarn-et-Garonne, notamment générés par l’importante et constante croissance démographique du département. Une problématique qui concerne tant les particuliers que les entreprises, ces dernières en faisant un enjeu de compétitivité et d’attractivité économiques. « Les grandes évolutions de notre territoire, qu’il s’agisse de la LGVLGVUne Ligne à Grande Vitesse est une ligne ferroviaire construite spécialement pour permettre la circulation de trains à grande vitesse., ou l’arrivée de nouvelles populations, doivent nous conduire à mettre en place un stratégie adaptée en matière d’infrastructures de déplacements » explique le président Baylet. Ainsi l’étude proposée aura pour objectif d’optimiser et de rationaliser le réseau régulier de transports interurbains ; d’examiner les conditions de développement du co-voiturage ; et d’envisager des solutions concrètes pour faciliter les déplacements, domicile/travail dans le département.
DDM 22/04/2011 08:02 | Alain BAUTE.