Les citoyens se sont d’abord organisés au sein de l’association pour s’informer et ont pris la mesure du projet qui était destiné à leur vallée. Prenant conscience que le projet de « Traversée Centrale des Pyrénées » (TCPTCPTraversée Centrale des Pyrénées) est « un »colosse aux pieds d’argile", ils ont décidé de tout mettre en oeuvre pour faire entendre leur opposition justifiée au projet. Ils ont utilisé tous les moyens à leur disposition pour faire connaître leurs analyses et leur refus du projet de TCPTCPTraversée Centrale des Pyrénées : réunions publiques, actions spectaculaires, pétitions...
Les élus locaux, maires et collectivités territoriales locales, se sont impliqués en votant des motions contre le projet.
Le Conseil Général des Hautes Pyrénées a voté à l’unanimité en décembre 2004 une motion reconnaissant l’ampleur du mouvement citoyen enclenché dans la vallée des gaves.
Malgré cette montée en puissance, le mouvement se heurte à des difficultés : le lobby pro-TCPTCPTraversée Centrale des Pyrénées poursuit son oeuvre en niant la voix citoyenne qui s’élève. Au premier rang de ce lobby en France, la région Midi-Pyrénées, qui s’appuie sur le président du CESR, qui est aussi le président de l’association de lobbying « Eurosud Transport ».
Le problème est que les moyens des deux parties sont déséquilibrés, la lutte inégale. On évoque souvent pour nous décourager la fable du « Pot de terre contre le Pot de fer »... mais le mythe du « Colosse aux pieds d’argile » est aussi édifiant.
La question que l’on pose aujourd’hui, après 5 ans de lutte, est la suivante : un mouvement citoyen structuré, organisé, suivant les voies d’action légitimes, a-t-il les chances d’être non seulement entendu, mais aussi écouté ?
Les meilleures raisons du monde, techniques et environnementales, peuvent-elles l’emporter face au lobbying qui semble régir le fonctionnement politique en Europe ?