Le Vendredi 10 Décembre 2004 , le Conseil Général des Hautes - Pyrénées a présenté les résultats de la " mission TCP " , chargée d ’ évaluer le projet de " Traversée Centrale des Pyrénées " qui défraye la chronique depuis des années dans le département.
La teneur de la présentation du rapport de la mission TCP par M. Miqueu nous satisfait entièrement.
Nous ne pouvons que saluer ce travail rigoureux et documenté, qui permet d’évacuer certains arguments fallacieux auxquels nous nous sommes toujours heurtés.
Le Conseil Général s’est donné les moyens de mener une investigation qui confirme solennellement :
La faible probabilité d’une plateforme à Tarbes, compte-tenu de l ’ existence d ’ une plateforme logistique impressionnante à Saragosse : ces deux sites sont trop rapprochés pour que Tarbes puisse espérer raisonnablement voir fleurir des milliers d’ emplois grâce à la TCP. La gare que certains nous promettent pour mieux nous faire « avaler la pilule de la TCP » ressemblera, si elle se fait quand même, à une coquille vide.
La faible probabilité d’un trafic voyageur.
L’absence de garantie de la protection environnementale : les budgets pour la protection de l ’environnement sont les premiers à pâtir des retards et des surcoûts qu’entraînent les travaux pour les grandes infrastructures.
Nous rejoignons M. Miqueu quand il dit qu’il faut se poser les bonnes questions avant de prendre les décisions.
Nous sommes également heureux de constater que la « Mission TCP » dénonce la manipulation orchestrée par la Région Midi-Pyrénées, consistant à exploiter l’étude SYSTRA comme si elle constituait une véritable référence, alors qu’elle a été réalisée avec un financement dérisoire.
Nous exprimons une inquiétude toutefois : les positions immuables de certaines personnalités politiques, exprimées durant le débat, sont décevantes, voire alarmantes. Il est du devoir des élus présents de tenir compte des résultats de l’investigation rigoureuse de la Mission TCP. Il est de leur devoir de ne pas rester sourds aux réserves exposées dans ce rapport, réalisé en dehors de toute pression politique. Le discours de notre président de Région, épaulé par l’ association Eurosud Transport et le Conseil Economique et Social Régional, ne peut plus durer.
Reste à voir les moyens que le Département se donnera pour faire entendre les résultats de cette mission, et pour apporter un contrepoids significatif au lobby régional. Ce lobby, exercé par MM. Malvy et Chauzy s’est avéré efficace dernièrement, et à nos dépends, lors du sommet franco-espagnol du 7 décembre 2004, qui s’est tenu à Saragosse, puisque notre Président de la République a employé l’expression de « Traversée Centrale des Pyrénées ».
MM. Malvy et Chauzy ont marqué un point : comment les opposants au tunnel du Vignemale, et ceux d’une traversée centrale, comptent-il faire entendre leur voix ? Après s’être positionnés, reste à tous les élus, de la « Mission TCP » comme du « Comité des opposants à la TCP » à agir pour que cela ne reste pas lettre morte