L’association a d’abord rappelé la nature exacte de la Traversée ferroviaire des Pyrénées : c’est avant tout un projet de fret européen, à grande capacité, sur un axe reliant Sines et Algésiras à Paris via Madrid.
L’idée tenace d’un tracé central, nous la devons au lobbying exercé avant tout par l’Espagne, les Régions Aragon et Midi-Pyrénées. C’est un projet extrêmement coûteux qui ne se justifie pas. En effet, d’autres solutions permettent de franchir les Pyrénées en évitant les camions sur les routes.
Avant de bâtir (et détruire), il faudrait déjà optimiser les lignes ferroviaires existantes : le Pau/Canfranc pour le trafic régional, les axes littoraux pour les échanges entre la péninsule ibérique et le reste de l’Europe (la création de TGV sur les axes atlantique et méditerranéen libére des sillons pour le transport de marchandises). Par ailleurs, le développement du cabotage, souhaité par les institutions européennes, ne doit pas être négligé. Les autoroutes de la mer constituent un mode de transport compétitif, économe en infrastructures et en énergie.
ACTIVAL a dressé le bilan des avancées techniques du projet, et a rappelé la nécessité pour les valléens de rester mobilisés face aux prochaines échéances politiques. Pour la première fois en effet les Présidents des régions du massif participeront à une rencontre intergouvernementale France-Espagne sur les liaisons transfrontalières, le 17 octobre prochain, à Barcelone. Cette réunion précédera de quelques semaines le prochain sommet franco-espagnol du 10 novembre 2005.
ACTIVAL a souligné l’absence de retombées économiques locales d’une éventuelle TCP : ni trafic voyageurs, ni plateforme logistique à Tarbes ne sont envisageables pour une infrastructure rentable.
Enfin, l’alternative proposée par l’ association "Nouvelle Traversée des Pyrénées" ne doit pas altérer la vigilance des valléens. L’éventualité d’un tunnel de 45 km entre Bielsa et Hèches n’est évoquée dans aucune des nombreuses études régionales et rien ne permet aujourd’hui d’affirmer que ce scénario puisse répondre aux contraintes spécifiques d’un corridor international de fret à grand gabarit... Surtout si on considère l’altitude élevée de l’entrée espagnole du tunnel (Bielsa) dont rêve l’association NTP : 1000 m., c’est un peu élevé pour un tunnel de basse altitude !
Des habitants de Hèches étaient présents ce vendredi soir, inquiétés par les idées diffusées par la NTP : visiblement, tous les habitants ne partagent pas l’enthousiasme de M. Casteran sur ce projet de "Nouvelle Traversée des Pyrénées" ... Il se pourrait qu’un débat voie bientôt le jour en vallée d’Aure...