- Nous admettons avec la Commission européenne, que le franchissement des Pyrénées est problématique.
- Nous sommes favorables au ferroutage.
- Nous contestons un tracé illégitime, qui n’émane pas de la Commission Européenne, mais de certaines régions (Aragon, Aquitaine et Midi-Pyrénées notamment) et de certaines personnalités politiques (comme M. Glavany et Mme Loyola de Palacio, pour ne nommer qu’eux).
- Nous sommes très chagrinés par tous ceux qui entretiennent une confusion entre ce qui relève de la volonté européenne (trouver une solution aux goulets d’étranglement aux deux extrémités de la chaîne) et de la volonté régionale (le tracé par Huesca-Biescas-Pierrefitte-Nestalas-Lourdes).
Aujourd’hui la Commission européenne n’a pas désigné de tracé car les deux Etats concernés ne sont pas parvenus à un accord.
- Nous sommes entrés en résistance contre un PROJET. Nous dénonçons tous ceux qui le portent, sans considérer leur couleur politique, qui (avouons-le) nous importe peu.
M. Malvy (PS) et Mme de Palacio (parti populaire) sont dans le même sac.
Si, par chance, certains parlementaires des Hautes-Pyrénées, ayant déposé un projet de loi pour des études en faveur d’un tracé par Huesca-Biescas-Pierrefitte-Nestalas-Lourdes, venaient à changer d’avis, il va de soi que nous cesserions de les interpeller... car, reconnaissons-le, leur petite personne n’entre pas en ligne de compte. C’est leurs démarches en faveur d’un tracé précis que nous dénonçons...
- Nous aimerions que nos arguments soient entendus, et que le débat ne soit pas sans cesse esquivé par les porteurs du projet d’un tunnel sous le Vignemale qui préfèrent polémiquer stérilement.
Une question, une seule : Pourquoi, et au nom de quoi s’acharner sur un tracé qui met en péril un pôle touristique et un environnement exceptionnels ?
Considérons les points suivants :
- Le trafic ferroviaire aujourd’hui à travers les Pyrénées correspond dans sa globalité sensiblement au trafic que pourraient assumer Canfranc et Latour de Carol.
Alors pourquoi le trafic fret de Latour de Carol fermera-t-il en avril 2004 ? Pourquoi la réouverture du Pau-Canfranc stagne-t-elle ?
- La normalisation de l’écartement des voies en Espagne et leur doublement par des voies TGV, permettra de faire franchir à Irun et à Cerbère 15 millions de tonnes annuelles de chaque côté.
- La ligne à grande vitesse sous le Perthus pourra acheminer 10 millions de tonnes de fret supplémentaires annuellement.
Ainsi, pour un peu moins de 8 millions de tonnes annuelles qui franchissent les Pyrénées en 2003, nous disposerions déjà (sans dévaster une vallée supplémentaire des Pyrénées) avant 2010 d’une capacité de plus de 40 millions de tonnes annuelles.
Pourquoi ces pistes ne sont-elles jamais évoquées ?